Pendant 150 ans, le bassin de Lens a vécu par et pour le charbon. Aujourd’hui c’est un nouveau visage que nous offre cette terre dont la mine a transformé de manière radicale ses paysages. Des anciens sites miniers naissent des espaces de promenade, de loisirs et bientôt le musée Louvre-Lens. Les terrils qui, par dizaines façonnent la plaine de Lens, sont progressivement colonisés par la végétation. Sur ces petites montagnes, dont on a longtemps pensé qu’elles détérioraient les paysages, des randonnées vous sont proposées.

Culminant à 186 m ils sont parmi les terrils les plus hauts d'Europe
Erigés avec les déchets pierreux de l’extraction, les terrils constituent des points de vues privilégiés. Ce sont également des éléments hautement symboliques de l’identité paysagère du Bassin minier Nord-Pas de Calais. A partir de 1960, un système de traitement des charbons plus élaboré permet de récupérer un maximum de charbon et de mettre à terril uniquement des roches stériles. En fonction de leur nature, les matériaux extraits sont traités par le lavoir du site, détruit en 1993, ou envoyés au lavoir central de Vendin-le-Vieil.
Les trois terrils conservés, 2 coniques et 1 tabulaire, d’un volume global de 24 000 000 m3 sont répartis sur près de 90 ha. Ce gigantisme est en partie lié à l’activité de concentration du site. Dans les années 1970, l’alimentation des deux terrils
coniques cesse au profit d’un terril tabulaire pour éviter les problèmes d’affaissement. Un convoyeur à bande, dont deux piles sont encore visibles, permet l’évacuation des stériles sur ce terril plat pourvu d’un bassin de décantation. Les dépôts cessent avec la fermeture du puits en 1986.
La chaleur dégagée par les terrils favorise le développement d’une faune et d’une flore diversifiées qui en font de véritables îlots de biodiversité. Grâce aux travaux de sécurisation et à l’aménagement d’accès, ils sont également devenus des zones de loisirs propices à la randonnée ou au parapente.