La Chapelle est en limite de province gauloise. La commune est située dans la province des Vellaves qui deviendra le Velay,
mais à la limite de la frontière matérialisée par le fortin à Montarcher. Il est impossible de dire si La Chapelle en Lafaye existe
depuis cette époque, bien que la commune voisine de Montarcher l'aie très vraisemblablement été (reste d'oppidum gaulois)
Au nord de La Chapelle (et de Montarcher) commence le pays des Ségusiaves, qui deviendra ensuite le Forez.
Montarcher a été rattaché au Forez par les successeurs d'Arthaud IV au XIème siècle. La Chapelle en Lafaye a dû être
concerné par ce rattachement. Néanmoins on ne peut pas dire si le village existait déjà à cette époque. En effet, la 1ère citation
de La Chapelle en Lafaye date de 1347 dans un testament (un an avant la grande peste !).
En 1372, elle est « Ecclesia Capelle Subtus Matemarcherium » « La chapelle sous Montarcher », ce qui indique que le village
n'avait une identité encore très clairement établie.
En 1692 elle devient «La paroisse de la Chapelle »
Le hameau de La Faye est noté en 1706 pour la première fois, indiquant l'importance des forêts de hêtres dans la région (Faye
= fayard = hêtre).
Très à l'écart des grandes voies de communication, la Chapelle n'a jamais eu à souffrir des ravages des guerres, et notamment
de la guerre de Cent Ans. La bande de pillards des « tard venus », qui ont pillé' Estivareilles ne sont pas monté plus haut.
La paroisse fut érigée en commune en 1790 et intégrée à la Loire en 1793 lors de la partition du département de Loire &
Rhône.
Les habitants de La Chapelle en Lafaye sont « Les Chapelous ».
Différentes seigneuries se sont succédées à La Chapelle en Lafaye, souvent à la suite de rachats successifs. On peut citer par
exemple la famille Berthaud qui acheta le fief en 1674, ou la famille Meynis « Sieur de La chapelle ».
Mais le village de La Chapelle en Lafaye et ses hameaux constituent, à toutes les époques, une communauté rurale, surtout
marquée par la difficile agriculture de montagne.
Bien que suivant les évolutions de son temps, la vie au village à la veille de la deuxième guerre mondiale n'avait pas beaucoup
changée depuis le XIXème siècle, et par des points l'existence d'un Chapelous en 1939 ressemble fort à celle qu'il aurait pu
avoir en 1739.